| Démarches administratives après décès
Dernière mise à jour : 08 décembre 2025 à 12:28
Perdre un conjoint bouleverse un budget et peut amener le conjoint survivant dans une situation précaire. C’est pour cette raison que la pension de réversion à été créée. Avec la pension de réversion, vous maintenez une partie du revenu du défunt.
Découvrez de quoi traite la pension de réversion, ses conditions et montants, régime par régime, avec chiffres, exemples concrets et liens officiels.
La pension de réversion concerne les conjoints et ex-conjoints mariés. Le pacs et le concubinage n’ouvrent pas droit. L’âge minimum varie selon le régime.
Le montant dépend d’un pourcentage de la retraite du défunt et, parfois, de vos ressources. Vous déposez la demande en ligne via le compte retraite.
Source : Service Public – pension de réversion de l’Assurance retraite
Les règles de base tiennent à trois critères simples : mariage, âge et ressources éventuelles.
Vous devez avoir au moins 55 ans et respecter un plafond annuel de ressources. En 2025, ce plafond s’élève à 24 710,40 € pour une personne seule et à 39 536,64 € en couple. Le pacs et le concubinage restent exclus. Cependant les ex-conjoints peuvent aussi en bénéficier.
Ce régime n’impose pas de condition de ressources. L’âge minimal est en principe 55 ans, avec exceptions en cas d’invalidité ou d’enfants à charge. Le remariage fait perdre définitivement le droit.
Le droit dépend du mariage et de quelques situations (durée de mariage, enfants nés du mariage ou mariage antérieur à la mise à la retraite pour invalidité). Le remariage suspend le droit.
Le montant de base correspond à 54 % de la retraite du défunt.
Un minimum annuel s’applique si le défunt totalisait 60 trimestres au régime général : 3 983,29 € par an en 2025 (soit 331,94 € par mois).
La majoration de 11,1 % peut s’ajouter dès 67 ans sous conditions de ressources de retraite. Une majoration forfaitaire par enfant à charge existe aussi.
Enfin, la caisse réduit la pension si, additionnée à vos revenus, elle dépasse le plafond de ressources.
Source : L’Assurance Retraite – mes droits
Le pourcentage s’élève à 60 % des droits du défunt. Le calcul s’effectue sur les points du défunt, multipliés par la valeur du point, puis par 60 %. Un partage intervient entre conjoints et ex-conjoints, au prorata de la durée de chaque mariage.
Source : Agirc-Arrco – la pension de réversion du conjoint ou ex-conjoint
La règle fixe 50 % de la pension du fonctionnaire décédé. Des compléments existent : moitié de la majoration pour enfants, moitié d’une rente viagère d’invalidité éventuelle. Un mécanisme garantit, à défaut de ressources suffisantes, un niveau plancher au moins égal à l’ASPA.
Source : Retraites de l’État – la veuve, le veuf et les ex-conjoints
Besoin d’en savoir plus sur les conditions ?
En savoir plus sur les conditions de la pension de réversion
Dans le régime général, l’administration prend en compte vos ressources des trois derniers mois, ou des douze derniers mois si nécessaire. Les revenus d’activité ne comptent qu’à 70 %. Par ailleurs, la pension subit CSG, CRDS et CASA.
Le régime complémentaire n’applique pas de test de ressources. En revanche, l’âge et le remariage pèsent sur le droit.
Pour finir, du côté de la fonction publique, pas de plafond de ressources classiques, mais des règles propres au partage entre ayants droit et au cumul avec l’ASPA.
Vous pouvez déposer une demande unique en ligne depuis votre compte retraite Info-retraite. Ce service transmet votre dossier à tous les régimes concernés.
Si vous n’avez pas accès à internet, vous pouvez imprimer et envoyer le formulaire papier.
En ce qui concerne l’Agirc-Arrco, vous devez effectuer une demande complémentaire si nécessaire.
Dans le cas de la fonction publique, la demande suit les consignes du portail Retraites de l’État et, selon le cas, transite par l’administration employeur si le décès est intervenu en activité.
Retraites de l’État – comment demander la pension de réversion ?
Le défunt percevait 1 000 € de retraite de base. Pension de réversion : 54 %, soit 540 € par mois. Si vos ressources dépassent le plafond, la caisse réduit le versement. À l’inverse, la majoration de 11,1 % peut s’ajouter à partir de 67 ans, sous conditions.
Même situation, avec 300 € de complémentaire Agirc-Arrco. Base : 540 €. Complémentaire : 60 % de 300 €, soit 180 €. Total : 720 € mensuels, avant contributions sociales. Le remariage fait perdre la part complémentaire.
Le fonctionnaire aurait eu droit à 1 600 € de pension. La réversion versée au conjoint s’élève à 50 %, soit 800 € par mois. Des majorations existent en cas d’enfants ou d’invalidité.
En savoir plus sur comment se calcule la pension de réversion
Dans le régime général, non, sauf cas de disparition après un an. En complémentaire, une ouverture peut exister en cas d’invalidité ou d’enfants à charge.
Non, seul le mariage compte pour la réversion. Cette règle vaut pour le régime général, les complémentaires et la fonction publique.
Chaque ex-conjoint non remarié peut prétendre à une part. Le partage s’effectue au prorata de la durée des mariages. Cette règle s’applique dans les trois grandes familles de régimes.
Si vous déposez la demande dans les douze mois suivant le décès, le point de départ peut être le premier jour du mois qui suit le décès. Sinon, il démarre au mois suivant la demande.
Rassemblez les pièces dès le début :
Passez par le téléservice pour éviter les retards.
Utilisez notre simulateur simplifié de pension de réversion pour anticiper le montant et identifier tous les régimes à contacter.
En cas de doute, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre caisse de retraite.